TÉMOIGNAGE ÉMOUVANT : VICTOIRE SUR LA NARCOLEPSIE
"NOUS N'AVONS PAS POUR HABITUDE DE TAPER SUR LES ENFANTS, SINON ON L'AURAIT TUE DE BASTONADE". Écoutez le témoignage de cette maman qui parle de la maladie de son fils BAKALE LEVI, 16 ans, souffrant de Narcolepsie.
L'enfant a commencé la maladie à l'âge de 10 ans. Il a d'abord eu des difficultés à sortir du sommeil le matin. Même jusque dans le bain, il continuait à dormir. Progressivement, il a commencé à dormir n'importe où, n'importe quand : à l'heure de la prière, même à table, en plein repas.
C'était très embêtant, cela ressemblait à de la paresse, mais nous n'avons pas opté pour la force car nous n'avons pas l'habitude de taper sur les enfants.
À l'école, par contre, les punitions et les convocations sont devenues monnaie courante. Les enseignants se plaignaient du sommeil de l'enfant qui ne lui permettait plus de suivre les cours. Il faisait par ailleurs l'objet de moqueries de la part de ses camarades.
Au bout de deux ans, nous avons réalisé que cette routine de sommeil n'était pas du tout normale car la situation ne s'améliorait pas. Au contraire, ça empirait. C'est ainsi que nous avons décidé d'emmener l'enfant se faire consulter en Espagne.
Nous avons rencontré un neurologue qui a établi le diagnostic de la narcolepsie après une série d'examens coûteux. Il nous a également prescrit des médicaments qui ont amélioré la situation de l'enfant, mais une fois rentrés au pays, nous ne parvenons plus à obtenir ces médicaments. Ils ne sont pas disponibles ici, et leur coût est très élevé. Pourtant, l'enfant en dépend pour garder les yeux ouverts. Quand il ne les prend pas, son sommeil reprend le dessus.
Aujourd'hui, Levi a 16 ans. Quand il était plus petit, il ne prenait pas en compte les moqueries de son entourage, mais avec le temps, il a honte de sa maladie. Il a peur de se rendre dans certains endroits de peur de s'endormir et d'être moqué. Il est incapable de tenir une discussion plus de 30 minutes sans soupirer, et ses amis qui n'y comprennent rien profitent pour le cogner et le bousculer.
Ce témoignage est la preuve des lourdes conséquences de cette maladie. Il s'agit d'un véritable problème de santé publique. Les millions de jeunes camerounais qui en souffrent prennent des coups car l'entourage n'est pas informé, mais grâce à toi, cela peut changer. Nous pouvons leur rendre leur avenir.