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L’hypersomnie traduit un besoin impérieux de sommeil, s’accompagnant de somnolence diurne excessive (SDE) si le besoin n’est pas satisfait.
LES TYPES D’HYPERSOMNIES :
On distingue les hypersomnies primaires ou centrales qui sont des maladies rares et les hypersomnies secondaires , bien plus fréquentes et qui sont des symptômes secondaires a d’autres maladies ou aux habitudes de vie dont les dettes de sommeil importantes, et certaines pathologies médicales responsables de l’hypersomnie.

LES HYPERSOMNIES CENTRALES

On parle d’hypersomnie centrale (primaire) quand le dérèglement a une cause centrale (système nerveux central) . Elles se caractérisent par une somnolence chronique le jour : cette somnolence diurne excessive s’accompagne d’un endormissement fréquent le jour et d’une durée de nuit allongée. ce type d’Hypersomnies regroupent trois maladies principales à savoir :

  • la narcolepsie (type 1 avec cataplexie, type 2 sans cataplexie) , Tout en étant rare, elle reste la plus connue et la plus fréquente des hypersomnies centrales. Elle se développe le plus souvent entre 10 et 30 ans et se caractérise par une importante somnolence diurne. Celle-ci se traduit par un besoin impérieux de dormir au cours de la journée et à plusieurs reprises. La cataplexie rejoint souvent ce tableau et consiste en une perte plus ou moins marquée du tonus musculaire, suite à une émotion, généralement positive (joie, surprise…). Si la narcolepsie se déclenche le plus souvent à l’adolescence, le diagnostic peut cependant prendre plusieurs années. Il s’agit d’une pathologie invalidante et très difficile à vivre pour les patients.
  • l’hypersomnie idiopathique  : Elle est caractérisée par une somnolence diurne excessive constante entrecoupée de siestes peu reposantes et accompagnée d’un sommeil nocturne de durée normale ou accrue mais non reposant. Cette maladie rare survient généralement avant 30 ans, chez 1 personne sur 10 000 lorsqu’elle est associée à un sommeil de longue durée (jusqu’à 10 heures) et chez 1 personne sur 100 000, lorsqu’elle est associée à un sommeil de durée habituelle. Ici, le sommeil nocturne ne présente pas d’anomalie du rythme ou de durée, mais le réveil est très difficile, avec une inertie ou une ivresse du sommeil durant plusieurs minutes à plusieurs heures. Elle est surtout caractérisée par une hypovigilance continue, une facilité d’endormissement et des accès de sommeil diurnes souvent longs et peu reposants. La maladie est chronique, et plus ou moins invalidante selon sa sévérité et l’importance de sa répercussion sur la vie quotidienne.
  • Le syndrome de Kleine-Levin  l: Cette maladie neurologique très rare se manifeste par des épisodes récurrents d’hypersomnie de plusieurs jours, associés à des troubles cognitivo-comportementaux. Elle toucherait 1 à 5 personnes par million d’habitants, dont 2/3 d’hommes. Elle se déclare le plus souvent à l’adolescence. Durant les épisodes récurrents d’hypersomnie, le sommeil dure 15 à 21 heures tous les jours, durant quelques jours à quelques semaines. Les patients présentent également des troubles cognitifs : ils sont apathiques, confus et ont généralement une sensation de déréalisation très particulière, leur faisant ressentir le présent comme faux ou irréel.

Des tests en laboratoire du sommeil sont nécessaires pour diagnostiquer ces 3 maladies.

LES HYPERSOMNIES SECONDAIRES

Elles correspondent à un besoin de récupération de l’organisme :

  • Soit par manque de sommeil réparateur avec épuisement physique ;
  • Soit secondaire à une maladie, qu’elle soit infectieuse (mononucléose, syndrome de Guillain-Barré…), métabolique (insuffisance rénale ou hépatique, diabète…), endocrinienne (hypothyroïdie…), neurologique (Parkinson, traumatisme…)…
  • La cause la plus fréquente de somnolence diurne excessive (SDE) reste l’apnée obstructive du sommeil, qu’on doit toujours envisager parmi les causes possibles d’hypersomnie secondaire.

Comment distinguer l’hypersomnie de la simple fatigue ou de la narcolepsie ?


Alors que la fatigue est souvent le résultat d’un manque de sommeil ou d’un effort physique/mental, l’hypersomnie est une envie persistante de dormir malgré un sommeil suffisant. La narcolepsie, quant à elle, entraîne des endormissements soudains et irreprecibles.

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